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Daniel Pineau, ing.

Je vous propose cette semaine l’article suivant:

Les mensonges de gurus de l’audio


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Traduction de The 10 biggest lies in audio par Peter ACZEL, dans le n°26 de The Audio Critic


1. Le mensonge du câble


Logiquement ça ne serait pas être par là que devrais commencer un bon menteur de l’audio, car les câbles ne sont que des accessoires, et non pas des composants audio proprement dit. Mais c'est le plus gros, le plus sale, le plus cynique, le plus insultant envers l'intelligence, et par dessus tout le mensonge le plus frauduleusement profitable en audio, et il doit donc être placé en tête de liste.


Le mensonge consiste à dire que des câbles pour haut-parleurs et des fiches de connexion onéreux produisent un meilleur son que des produits standards, moyenne gamme (du genre de ceux de Radio Shack). C'est un mensonge qui à été montré, mis en disgrâce, et réfuté maintes et maintes fois par chaque véritable autorité existante, mais les gurus de l'audio détestent ça et le consommateur moyen ne peut distinguer ce charlatanisme et repérer le comportement fallacieux du vendeur destiné à servir ses propres besoins.


La seule vérité est que la résistance, l'inductance et la capacité (R, L et C) sont les seuls paramètres affectant les performances sous le seuil des fréquences radio. Le signal ne sait pas s'il est transmis à travers un câble (R, L et C) cher ou bon marché. Oui, il faut payer un peu plus que le prix plancher pour des fiches correctes, le blindage, l'isolation pour éviter des problèmes de fiabilité, et il faut surveiller la résistance pour des connexions longues. En terme de performance électrique, néanmoins, un câble fait à partir de cintres redressés avec les bouts dénudés n'est pas d'un iota inférieur à un câble miracle de $2000. Pas plus que ne l'est un classique câble pour lampe à 18c par pied. Les câbles d'un prix extrêmement élevé constituent la plus grosse arnaque dans l'électronique grand public, et observer la capitulation pleine de lâcheté de la plupart des publications sur l'audio face à la pression des vendeurs de câbles. Cela est véritablement déprimant.


2. Le mensonge des lampes (des amplificateurs)


« Les lampes sont de manière inhérente supérieures aux transistors. »  Même si les lampes sont loin d'être répandues à l'époque du silicium, c'est un mensonge néanmoins persistant  dans le marché de l'audio haut de gamme  ; comptez juste le nombre de pages de publicités consacrées aux appareils à lampes à la fin d'un magazine hi-fi typique. Incroyable !


Les lampes sont bonnes pour les transmetteurs RF de forte puissance ou les fours à micro ondes, mais au moment de changer de siècle, pas pour les amplificateurs, pré-amplificateurs ou (bon dieu !) les appareils digitaux comme les lecteurs de CD ou DVD. Qu'y a-t-il de mal avec les lampes ? Rien, vraiment. Il n'y a rien de mal avec des dents en or non plus, même pour les incisives supérieures [...] ; c'est juste que l'art dentaire moderne offre des options plus attractives. Tout ce que les tubes peuvent faire dans un appareil audio, des équipements sans lampes peuvent le faire mieux, à un moindre coût, avec une plus grande fiabilité. Même l'amplificateur à lampes le mieux conçu au monde aura une plus grande distorsion qu'un amplificateur à transistors aussi bien conçu et aura presque certainement besoin de davantage de maintenance (remplacements des lampes, recalibrage, etc.) pendant sa durée de vie. [...]


En ce qui concerne "le son des lampes", il y a deux possibilités :

1. c'est une invention de l'imagination de l'audiophile trompé

2. c'est une coloration délibérée introduite par le fabricant pour entretenir des préférences altérées, et dans ce cas un amplificateur sans lampe pourrait facilement en imiter le son si le concepteur avait été assez pervers pour vouloir qu'il en fût ainsi.


Néanmoins, il existe des situations dans lesquelles un concepteur sophistiqué d'électronique hi-fi pourrait considérer l'usage de lampes (par exemple au niveau RF d'un tuner FM), mais ces exceptions rares et pratiquement limitées ne peuvent couvrir les mensonges courants et d'une grande variété des vendeurs de tubes qui veulent qu'on investisse dans une technologie obsolète.


3. Le mensonge antidigital


Vous l'avez souvent entendu, sous une forme ou une autre. A savoir : le son digital est largement inférieur à l'analogique. Le son numérisé est comme la photographie basique constituée de points dans un journal. Le théorème de Nyquist-Shannon est faux. Le taux d'échantillonnage de 44.1kHz des disques compacts ne peut pas rendre les hautes fréquences là où il n'y a que deux ou trois points d'échantillonnage. Le son numérique, même dans les meilleurs cas, est dur et haché. Et ainsi de suite... tout cela, sans exception, radotage ou présentation délibérée sous un mauvais jour. Une fois de plus, ce mensonge a peu d'impact dans la masse chez qui les technologies digitales ont gagné une totale acceptation ; mais dans les arcanes et parmi les tributaires du monde audio, dans les salons audio haut de gamme obstinés et les salles d'écoutes de divers gurus, cela reste une ligne de conduite.


La plus risible manifestation du mensonge antidigital consiste à préférer le LP obsolète plutôt que le CD. Quant à choisir entre la bande master analogique et la bande master numérique, ceci reste une controverse semi-respectable. Mais choisir les clics, pops et craquements du vynil plutôt que le silence (pas de bruit de fond) des creux constituant les donnés numériques, ceci constitue une rejet pervers de la réalité.


Voici les faits scientifiques que n'importe quel étudiant en électronique (2nde année) peut vérifier pour vous : l'audio numérique possède des arguments irréfutables que l'audio analogique n'a jamais eu et ne peut pas avoir. Les 0 et 1 sont de manière inhérente incapables de créer de distorsion dans le signal, contrairement à une courbe analogique. Même un taux d'échantillonnage à 44.1kHz, le plus bas employé dans les applications hi-fi actuelles, restitue plus que de manière adéquate toutes les fréquences audio. Il ne causera aucune perte d'information dans la plage (des fréquences) audio : pas un iota, pas un scintilla. L'argument "comment restituer 20kHz avec deux points d'échantillonnage ?" est une mauvaise interprétation basique du théorème de Nyquist-Shannon. (Ceux qui ont des doutes devraient prendre des cours élémentaires de systèmes digitaux.)


La raison pour laquelle certains enregistrements analogiques sont meilleurs que certains enregistrements numériques est que les ingénieurs ont fait un meilleur travail concernant le placement des microphones, les niveaux (d'enregistrement), la balance et l'équalisation, ou encore que la pièce où a été effectué l'enregistrement avait une meilleure acoustique. Certains des premiers enregistrements numériques était en effets durs et hachés, pas parce qu'ils étaient numériques mais parce que les ingénieurs pensaient encore analogique, compensant par anticipation des pertes qui n'existaient pas. Les meilleurs enregistrements numériques actuels sont les meilleurs enregistrements jamais réalisés. Pour être juste, il faut admettre qu'un enregistrement analogique réalisé dans les meilleurs conditions possibles et un enregistrement numérique enregistré dans les meilleures conditions possibles, à ce niveau de leurs technologies respectives, seront probablement de qualité comparable. Néanmoins, le nombre de Druides Analogiques en adoration devant l'Arbre aux Merveilles décroît rapidement dans l'univers de l'enregistrement professionnel. La solution digitale est simplement la meilleure solution.


4. Le mensonge contre le test d'écoute en aveugle


Les lecteurs réguliers de cette publication savent comment réfuter les divers mensonges invoqués par ceux qui vouent un culte au haut de gamme pour s'opposer aux tests d'écoute en aveugle (tests ABX), mais une brève explication est nécessaire ici.


La méthode ABX demande que l'équipement A et l'équipement B soit ramenés au même niveau sonore à ±0.1 dB, après quoi on peut écouter aussi longtemps que voulu pour identifier totalement A et identifier totalement B. Si on pense qu'ils sonnent différemment, il est demandé d'identifier X qui est soit A ou B (comme déterminé par un processus de randomisation doublement caché). On est autorisé à faire des comparaisons A/X et B/X à n'importe quel moment, autant de fois voulues pour décider si X=A ou X=B. Comme une réponse au hasard mène au bon résultat 50% du temps, un minimum de 12 essais est demandé pour une validité statistique (16 seraient mieux, 20 encore mieux). Il n'y a pas de meilleur moyen pour déterminer scientifiquement si on affirme juste entendre une différence ou si on peut vraiment l'entendre.


Les gurus vous diront que les tests ABX sont complètement invalides. Tout le monde sait qu'un Krell a un meilleur son qu'un Pioneer, alors s'ils sont indiscernables l'un de l'autre dans un test ABX, c'est que la méthode ABX est mauvaise : c'est leur logique. Tout le monde sait que Joe est plus grand que Mike, alors s'ils mesurent tous les deux 5'11'' il y a quelque chose qui cloche avec le mètre ruban, n'est-ce pas?


Les objections habituelles des gurus face aux test ABX sont qu'il y a trop de pression (du genre "voyons à quel point vous entendez bien" ), trop peu de temps (du genre "continuez, nous avons besoins de 16 essais" ), trop d'éléments insérés sur le chemin du signal (càd. relais, switches, atténuateurs, etc.) et bien sûr le jargon assorti sur la perception sonore. Tout cela n'est que fausses pistes pour détourner l'attention des fondements du contrôle du test. La vérité est que l'on peut faire un test ABX tout seul, sans pression de la part d'autres participants, que l'on peut prendre autant de temps que voulu (pourquoi pas 16 essais en 16 semaines?), et que l'on peut vérifier la transparence des systèmes de contrôle. Les objections sont totalement boiteuses et hypocrites.


Voilà comment on met à terre un hypocrite anti-ABX mentant, fumeux et sournois. Demandez lui s'il croit à un type de test A/B. Il dira sûrement oui. Alors demandez lui quelle perspicacité spéciale il gagne à (1) ne pas ramener les niveaux sonores à la même valeur et (2) regarder furtivement vers les plaques avec le noms des appareils. Regardez le se tortiller et perdre contrôle.


5. Le mensonge du feedback (retour en boucle sur l'amplificateur opérationnel)


Un feedback négatif dans un amplificateur ou un pré-amplificateur est mauvaaaais. Pas de feedback du tout est boooon. Tel est le mensonge largement invoqué.


Le fait est qu'un feedback négatif est l'un des outils les plus utiles disponible pour créer des circuits. Cela réduit la distorsion et augmente la stabilité. Seul à l'Age de bronze de la conception d'amplificateurs (à transistors), dans les années 60 et au début des années 70, le feedback était utilisé de manière si radicale et sans discernement par certains fabricants que le circuit pouvait avoir divers types de problèmes. Ce fut le début du fétichisme anti-feedback. Au début des années 80, un nombre de publications fondamentales d'Edward Cherry (Australie) et Robert Cordell (USA) ont, sans l'ombre d'un doute, mis en lumière qu'un feedback négatif est totalement bénin tant que certaines règles sont strictement observées. Assez de temps s'est écoulé depuis pour que la vérité soit comprise. Les tenants du dogme anti-feedback sont soit malhonnêtes, soit ignorants.


6. Le mensonge du rodage


Ce tissu de conneries (bullshit) largement réitéré consiste à faire croire que les éléments audio électroniques, et même les câbles, produiront un "meilleur son" après une période de rodage de quelques jours ou semaines ou mois (oui, mois). Pure connerie. Les capacités (des condensateurs) prennent "forme" en quelques secondes après la mise sous tension. La tension des transistors se stabilise en quelques minutes (et tout cela ne devrait pas du tout avoir d'importance capitale dans un équipement bien conçu, pour commencer). Il n'y a absolument aucune différence en terme de performance entre la première heure d'utilisation d'un amplificateur (ou pré-amplificateur ou lecteur CD) et la 1000eme. Quant aux câbles, aïe... Nous avons à faire à des vaudous audiophiles plutôt qu'à la science. [...]


Les enceintes, cependant, peuvent exiger une période de rodage de quelques heures, peut-être un jour ou deux, afin d'atteindre des performances optimales, cela parce qu'elles constituent des systèmes mécaniques avec des pièces mobiles sous la contrainte qui a besoin d'y régner. (La même chose est vraie pour les appareils avec effets de retour et les armes à feu.) Cela ne veut pas dire qu'une enceinte n'aura pas un "bon son" en sortant de l'emballage, pas plus qu'une voiture avec 15km au compteur ne sera pas bonne à conduire.


7. Le mensonge du double câblage


Même des audiophiles plutôt sophistiqués tombent dans ce tour de passe-passe. Qui plus est, les fabricants d'enceintes participent à cette mascarade quand ils disent que les deux paires de connecteurs à l'arrière d'une enceinte servent autant à faire un double câblage qu'à bi-amplifier. Certains fabricants d'enceintes aux noms respectés sont coupables de cette prosternation hypocrite face aux sacrements des gurus : dans les faits, ils se soumettent aux "réalités" du marché.


La vérité est que bi-amplifier a un sens dans certains cas, même avec un crossover passif, mais le double câblage fait partie du domaine vaudou. Si on bouge les deux extrémités d'un câble vers les connecteurs où sont branchées les extrémités de l'autre câble, absolument rien ne change d'un point de vue électrique. La loi de physique qui dit cela s'appelle le principe de superposition. En termes électroniques, le théorème de superposition dit qu'un nombre de tensions appliquées simultanément à un circuit linéaire résultera à une intensité qui est la somme exacte des courants qui résulteraient si les tensions étaient appliquées individuellement. Le vendeur hi-fi ou l'audiophile qui arrive à prouver le contraire serait instantanément un candidat pour quelques récompenses scientifiques et distinctions académiques. En même temps, il est seulement juste de dire que le double câblage ne fait pas de mal. Il ne fait rien simplement. Comme les aimants dans les chaussures.


8. Le mensonge du filtre secteur


A peu près tout ce qu'il y a à savoir sur ce sujet a été dit dans les manuels d'utilisation des produits de marque Brysson : Tous les amplificateurs de marque Brysson sont fournis avec un circuit de haute qualité dans leur alimentation destiné à contrer les RF, les piques de tension et les autres problèmes dus au secteur. Les amplificateurs de puissance de marque Brysson ne nécessitent aucun système de filtre secteur spécialisé. Brancher directement l'amplificateur à la prise électrique.


Ce qu'ils ne disent pas c'est que la même chose est plus ou moins vraie avec tous les amplificateurs bien conçus. Ils ne sont pas forcément tous du niveau de ceux de Brysson en stabilité et en rendement, mais s'ils sont d'une certaine qualité ils peuvent être directement branchés sur une prise électrique. Si vous avez les moyens de vous offrir un filtre secteur alors vous avez aussi les moyens de vous offrir un amplificateur bien conçu, auquel cas vous n'avez pas besoin du filtre secteur. Il ne fera strictement rien pour vous. (Notez qu'il n'est pas question ici des onduleurs utilisés en informatique. Ces onduleurs coûtent moins qu'une boîte magique Tice Audio, et les ordinateurs et leurs composants sont plus vulnérables que des appareils audio décents.)


Le plus gros et stupide mensonge à propos du courant "propre" consiste à dire qu'il faut un cordon d'alimentation cher et spécialement conçu pour obtenir le meilleur son possible. N'importe quel cordon capable de supporter les tensions et intensités dans la maison sera aussi efficace qu'un autre. Les cordons ultra haut de gamme constituent une fraude. Vos circuits audio ne savent pas ce qui est à du côté (entrée) courant alternatif de l'alimentation, et cela n'a pas d'importance pour eux. Ce qui importe, c'est le courant continu dont ils ont besoin. Pensez à cela. Le tuyau qui a servi à remplir le réservoir a-t-il une importance pour votre voiture?


9. Le mensonge sur le traitement des CD


Cela remonte à l'époque du vynil, quand traiter la surface des LP avec divers liquides et sprays magiques pouvait parfois (mais pas toujours, loin de là) se traduire par une lecture améliorée, spécialement quand des résidus étaient déposés dans les sillons lors du pressage. La logique commerciale mit en avant, dans les année 80 et 90, des produits magiques similaires pour le traitement des CD. Le problème est que la seule chose qu'un CD a en commun avec un LP est qu'on peut mettre des substances grasses sur sa surface. La surface d'un CD, néanmoins, est très différente. Ses minuscules découpures ne correspondent pas à des lignes d'onde analogique mais contiennent simplement un code numérique fait de 0 et de 1. Ces 0 et 1 ne peuvent pas être "améliorés" (ou "dépréciés" dans ce cas) de la manière dont on peut parfois rendre les sillons d'un LP plus faciles à parcourir. Il n'y que des 0 ou des 1, c'est tout. On pourrait aussi bien polir une pièce de 25c de telle sorte qu'un caissier ne la prenne pas pour une de 10c.


N'utilisez simplement pas de traitement pour les CD: feutres verts, sprays ou étiquettes. Les idiophiles qui disent pouvoir percevoir l'amélioration ne peuvent jamais, jamais, identifier le CD traité dans un test en aveugle. (Nul besoin d'ajouter que ce qui est écrit plus haut est aussi applicable pour les DVD.)


10. Le mensonge de l'Oreille (l'ouïe) en Or


C'est le mensonge multi-usage qui devrait peut-être être placé en tête de liste en tant que No.1, mais il sera également bon pour conclure la liste. Ceux qui ont une Oreille en Or (OO) veulent vous faire croire que leur ouïe est si fine, si exquise, qu'ils peuvent entendre d'infimes nuances de sons joués mais trop insaisissables pour nous autres. Absolument faux. N'importe qui sans une ouïe abîmée peut entendre ce qu'ils entendent, mais seuls ceux qui ont la pratique et l'expérience savent qu'en faire, comment interpréter.


Ainsi, si une enceinte a une coupure (de fréquences) à 3kHz, cela ne sera perçu comme une réponse (en fréquences) régulière par personne, oreille en or ou pas, mais seule l'oreille expérimentée identifiera rapidement le problème. C'est la même chose quand un mécanicien identifie pratiquement immédiatement le problème en écoutant le bruit d'un moteur. Son ouïe n'est pas plus fine que la vôtre: il sait juste ce qu'il écoute. On pourrait en faire autant après avoir travaillé sur autant de moteurs que lui.


Voilà maintenant la mauvaise partie: les Oreilles en Or auto-proclamées (gurus subjectifs, vendeurs hi-fi haut de gamme, meneurs de clubs audio, etc.) utilisent souvent leur soi-disant ouïe supérieure pour intimider. "N'entendez-vous pas?" disent-ils en comparant deux amplificateurs. On est supposé entendre un grande différence entre les deux alors qu'en réalité, il n'y en a aucune : les OO ne peuvent pas l'entendre non plus; ils disent juste qu'ils le peuvent en se fiant à leur statut reconnu d'OO. Triste à voir.


Et la meilleure défense contre le mensonge de l'Oreille en Or est bien sûr le double test ABX en aveugle (voir #4 plus haut). Ce test fait la distinction entre ceux qui disent entendre quelque chose et ceux qui entendent vraiment. C'est impressionnant le faible nombre d'OO, s'il y en a, avec des résultats aux tests ABX qui correspondent.


Il y a bien sûr davantage de gros mensonges en audio que ces dix, mais gardons en de côté pour une autre fois. En plus, ce n'est pas l'industrie audio qu'on devrait blâmer mais la culture de consommation folle associée à l'acceptation d'une science "vaudou". L'industrie audio, spécialement dans le secteur haut de gamme, réagit à peine face au climat ambiant. Finalement, chaque culture a ce qu'elle mérite.